NEUILLY-SUR-DUN (18)

 

 

 

           Dans le chœur de l'église Saint-Rochc XIIe-XIIIe siècle, ce trouve ce curieux et beau chapiteau historié, intitulé "Daniel dans la fosse aux lions". En regardant ce chapiteau, nous avons trouvé une anomalie que nous allons vous en donner une explication ci dessous.

             Un rappel de cet évènement:

             Le Roi des Mèdes et des Perses, Darius, un roi de légende, a mis à la tête de son empire trois présidents; Daniel est l'un d'eux. Son intelligence et son dévouement sont tel que le Roi a l'intention de l'"élever au-dessus des deux autres, en le faisant une sorte de vice-roi. Aussi les deux présidents selon la LXX, tous les satrapes, selon le texte hébreux et T, veulent le perdre; mais ils savent qu'il est sans reproche. Ils imaginent alors de faire promulguer un édit qui interdit pour une durée de trente jours d'adresser des prières à aucun dieu, si ce n'est le Roi. Toute personne qui transgressera l'édit sera jetée dans la fosse aux lions. Ils font signer l'édit par le Roi, le rendant ainsi irrévocable. Bien que Daniel ait connaissance de la signature du décret, il n'en continue pas moins à dorer trois fois par jour, selon la coutume, le dieu d'Israël.

            Après avoir fait re confirmer de vive voix par le Roi l'irrecevabilité du décret, les deux présidents, seuls selon la LXX, avec tous les satrapes selon les autres versions, accusent Daniel devant le Roi de transgresser son édit. Les témoignages sont formels et faits selon les règles. Daniel est coupable d'avoir violé la loi et doit subir le châtiment prévu. Le soir venu, il est amené et jeté aux lions. Une pierre est déposée sur l'ouverture de la fosse pour la boucher; le Roi et ses Grands y apposent le sceau de leurs bagues. Le Roi rentre chez lui, il passe une mauvaise nuit. Le matin suivant, il se lève à la ponte du jour et, accompagné par les satrapes, selon la LXX, seul, selon les autres versions, il se rend en toute hâte à la fosse, appelant Daniel, celui-ci répond, il est vivant, le dieu  d'Israël ayant fermé la gueule des lions, car il a été trouvé pur devant son dieu, et devant le Roi il est également sans faute. On fait sortir Daniel de la fosse; et les accusateurs, les deux présidents seuls selon la LXX, avec les satrapes, selon les autres versions, y sont jetés à leur tour, ainsi que leurs femmes et leurs enfants: les lions les tuent instantanément en leur brisant les os.

      

             LXX: Septante (-270)

             V. 14.
           Et le Roi affligé donna l'ordre qu'on jette D. dans la citerne aux lions selon l'édit qu'on avait promulgué à cause de lui. Alors le Roi était affligé au sujet de D. et méditait comment le délivrer jusqu'au coucher du soleil des mains des satrapes.

             V. 15.
             Et il ne fut pas possible de le délivrer d'eux.

             V. 16.
            Alors le Roi Darius dit en s'écriant à D. : « Ton Dieu que tu adores sans relâche trois fois par jour qu'il te délivre lui-même des griffes des lions. Courage, jusqu'au matin

             V. 17.
             Alors D. fut jeté dans la citerne aux lions et une pierre fut apportée et placée sur la bouche de la citerne et le Roi la scella avec sa bague et avec les bagues de ses Grands, afin que D. ne soit pas enlevé par eux, ni le Roi ne le tire pas hors de la citerne.

              V. 18.

             Alors le Roi s'en alla à son Palais et passa la nuit sans nourriture et il était affligé au sujet de D. Alors le Dieu de D., ayant pris soin de lui, ferma la gueule des lions et ils n'inquiétèrent point D.

                V. 19.

             Et le Roi Darius se leva le matin, il prit avec lui les satrapes et il vint en marchant à la bouche de la citerne aux lions.

                V. 20.

   

            Alors le Roi appela D. d'une voix forte mêlée de larmes en disant : « O D., vis-tu encore ? Ton Dieu que tu adores sans relâche, t'a-t-il sauvé des lions et ne t'ont-ils pas détruit ? »

               V. 21.

             Alors D., d'une voix forte, répondit en disant :

             V.22.

       "     O Roi, jejsuis encore vivant, le Dieu m'a sauvé des lions, parce que j'ai été trouvé juste vis-à-vis de lui et vis-à-vis de toi aussi, ô Roi, ni erreur ni faute n'a été trouvée en moi. Tu as écouté les hommes qui ont voulu égarer le Roi et tu m'as jeté dans la citerne aux lions pour (me) faire périr. »

                 V. 23.

             Alors tout le monde s'indignait et regardait D. parce que les lions ne l'avaient pas inquiété.

             V. 24.

             Alors les deux hommes qui avaient témoigné contre D., eux et leurs femmes et leurs enfants furent jetés aux lions et les lions les tuèrent et leur brisèrent les os.

                 VH: Veritas hebraica (-347-420)
                V.14.

              Alors le Roi ayant entendu la chose, s'en affligea fort et au sujet de D., il s'efforçait de le délivrer.

              V. 15.
              Alors ces hommes dirent au Roi : « Sache, ô Roi, que c'est la loi des Mèdes et des Perses que tout ordre et arrêté que le Roi a rendu est irrévocable. »

              V. 16.
              Alors le Roi donna l'ordre et on amena D. et on le jeta dans, la citerne aux lions. Et le Roi dit à D. : « Ton Dieu que tu adores sans relâche, puis- se-t-il te délivrer lui- même ! »

              V. 17.

              Et on apporta une pierre et on la plaça sur la bouche de la citerne et le Roi la scella avec sa bague et avec la bague de ses Grands, afin que rien ne fût changé à l'égard de D.

              V. 18.

              Et le Dieu ferma les gueules des lions et ils n'inquiétèrent point D.

                V. 19.

              Alors le Roi se leva le matin, à l'aube et en toute hâte se rendit à la citerne aux lions.

              V. 20.

              Et en s'approchant de la citerne, il cria d'une voix puissante : « D., serviteur du Dieu vivant, ton Dieu que tu adores sans relâche a-t-il pu te délivrer de la gueule des lions ? »

                  V. 21.

               Et D. dit au Roi : « О Roi, vis éternellement,

               V. 22.

               Mon Dieu a envoyé son ange et il a fermé la gueule des lions et ils ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvé juste devant lui et à ton égard aussi, ô Roi, je n'ai pas commis de faute. »

               V. 23.

               Alors le Roi se réjouit fort à son sujet et il donna l'ordre que l'on tire D. hors de la citerne. Et D. fut tiré hors de la citerne et on ne trouva en lui aucun mal, parce qu'il avait cru en son Dieu.

                  V. 24.

              Et le Roi donna l'ordre et on amena les hommes qui avaient accusé Daniel et on les jeta dans la citerne aux lions, eux et leurs femmes et leurs enfants et ils n'étaient pas encore arrivés au fond de la citerne quand les lions s'emparèrent d'eux et leurs brisèrent tous les os.

         

                  T:Théodotion (-180-190)

              V. 15.
             Quand le Roi entendit (ces) paroles, il en eut un grand déplaisir : vers D., il tourna l'esprit pour le délivrer et jusqu'au coucher du soleil, il s'efforça de le sauver.

              V. 16.
              Alors ces hommes vinrent ensemble vers le Roi et dirent au Roi : « Sache, ô Roi, que c'est la loi des Mèdes et des Perses que tout ordre et tout arrêté que le Roi a rendu est irrévocable. »

              V. 17.
              Alors le Roi donna l'ordre et on amena D. et on le jeta dans la citerne aux lions. Le Roi prit la parole et dit à D. : « Ton Dieu que tu sers constamment, puisse-t-il te ' délivrer ! »

              V. 18.

             On apporta une pierre et on la mit sur l'ouverture de la citerne : le Roi la sceila avec sa bague et avec les baguée des Grands, afin que rien ne fût changé à l'égard de D.

             V. 19.

             Le Roi s'en alla ensuite dans son Palais ; il passa la nuit à jeun et ne fit pas venir de femmes auprès de lui et le sommeil s'enfuit de lui.

              V. 20.

              Puis le Roi se leva à l'aube, à la pointe du jour, et il se rendit en toute hâte à la citerne aux lions.

              V. 21.

             Quand il fut près de la citerne, il cria vers D. d'une voix triste ; le Roi prit la parole et dit à D. : « D., serviteur du Dieu vivant, ton Dieu que tu sers constamment a-t-il pu te délivrer des lions ? »

             V. 22.

            Alors D. parla avec le Roi : « О Roi, vis éternellement 1

             V . 23.

            « Mon Dieu a envoyé son ange et il a fermé la gueule des lions et ils ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvéV pur devant lui et aussi devant toi, ô Roi, je n'ai pas commis de mal. »

             V. 24.

            Alors le Roi se réjouit fort à son sujet et donna l'ordre qu'on tire Daniel hors de la citerne, et on tira D. hors de la citerne et on ne trouva en lui aucun mal, parce qu'il avait cru en son Dieu.

               V. 25.

             Le Roi donna l'ordre et ces hommes qui avaient calomnié Daniel furent amenés et jetés dans la citerne aux lions, eux, leurs enfants et leurs femmes et ils n'avaient pas encore touché le fond de la citerne que les lions leur tombèrent dessus et leur brisèrent tous leurs os.

                Voici le chapiteau qui raconte cette légende, nous avons contacté différentes sources sur place qui ne nous ont pas répondu.

                Côté gauche:

                                                                                                     mydas.ath.cx

                Vous voyez sur le côté gauche:

  

                               art-roman.net

                Un paysan qui coupe le blé avec une faucille, derrière lui sa maison en bois. Mais que coupe-t-il ? Car vous pouvez voir dans le creux de sa faucille une tête  humaine.

 

                Au dessus de lui, un Ange, il tient par son c catogan, un personnage  considéré comme Habaquq (personnage très mal connu, et dont il n'est fait mention dans les textes anciens). Celui-ci tient dans sa main gauche un panier, dans la main droite une miche de pain, c'est peut être poue ça que le paysan & été siguré. Il est sensé apporter à manger à Daniel. Mais  vous avez lu dans le texte ci dessus que Daniel a été amené le soir dans la fosse et sorti le matin, il n'avez donc pas besoin de manger. 4est l'anomalie qui a nous & fait étudié ce chapiteau.

                L'anomalie,  Dieu demande à un ange d'aller chercher un petit prophète (dont l'existence est douteuse), en Juda pour l'amener à Babylone, pout nourrir Daniel qui n'a rester qu'une dizaine d'heures dans la fosse.

                  Centre:

 

                Les lions, vous les voyez, ils n'ont pas la gueule fermée comme le disent les textes, le sculpteur ne les a pas respecté.

                Daniel est assis sur des bottes de paille, sous lui vous voyez ce qui semble être l'entourage d'une cage en fer ( la fosse), le coude de son bras droit est appuyé sur son genou, sa main soutient sa tête.  il réfléchit  sur ce qui vient de lui arrivé ? Son bras gauche ) demi pliée, la main sur le genou, nous fait penser à " et bien ça alors c'est formidable"

                Sous les lions les corps nus des accusateurs, à gauche les hommes, à droite les femmes.

 

                 Au dessus de la tête de Daniel se trouve un genre de fleuron, il a la forme d'un carré composé par quatre feuilles de houx, le houx est un symbole de persistance, de protecteur. Sur une des feuilles se trouve une abeille, pour Saint Bernard de Clairvaux c'est le symbole de l'Esprit Saint.

                 A droite, la main protectrice de Dieu, on ne voit pas ce qui l'entoure, d'habitude c'est une nuée, mais ici ?

 

                Une tête d'éléohant.

                

                Côté droit:

                                                                                                                                               leberry.forumactlfs.com

                   

                                                      art-roman.net

                Un montreur d'animaux qui maltraite un singe habillé, en effet vous voyez dans la main gauche de l'homme une laisse qui retient le singe, dans la main droite un bâton levé pour le frapper.

                                                            art-roman.net

                 Un oiseau, un aigle les ailes déployées.

                 Ici nous ne pensons pas que les animaux ont un rôle symbolique.