SAINT-BRISSON-sur-LOIRE

 

 

      En feuilletant les pages internet sur le village de Saint-Brisson-sur-Loire (Loiret), vous voyez un site   qui n'a rien à voir avec ce village. Il décrit l'hôtel Lallemant (XVIe siècle)  de Bourges. L'auteur mentionne dans les références l'église Saint Brice de Saint Brisson-sur-Loire. Vous verrez plus loin que cette référence est fausse. Elle se transmet de livre en livre depuis d années, l'auteur du site a pris le texte du livre   "Le Mystère des Cathédrale écrit par Fulcanelli (1926),  Ce livre a été de nouveau publié et augmenté par Eugène Canselier (1964, 1979,  2002), dans le chapitre sur Bourges vous pouvez lire ces lignes:

 

                                          

             

           Nous allons vous présenter ici, le chapiteau cruel qui se trouve dans l'égliseSaint-Pierre-Sain--Brice, car l'église a été détruite et ereconstruite au XIXe siècle, donc ce chapiteau  n'est pas roman, il doit d té de la reconstruction de l'églse. Nous pensons que cette "sirène" n'est p a à sa pl ce et nous doutons même qu'elle en est été iune à l'origine

           Monsieur Ravoyard vient de me faire la remarque suivante: M. Prosper Mérimée (Inspecteur des monuments historiques) aurait vu ce chapiteau en 1849, il aurait assuré qu'il était bien roman ?

              Il est très rare de présenter une sirène debout de cette manière, nous connaissons une bonne centaine de sirènes et c'est la première foss que nous voyons cette pésentation,. d'habitude elle est représentée la queue courbée, ce qui lui donne une allure moins "poisson".

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                   Photos J.Ravoyard

     Comme vous pouvez voir, nous ne comprenons pas comment l'erreur a pu se produire et se perpétuer dans les différents ouvrages, comme quoi les auteurs se copient sans vérifier la source. 

     Détaillons cette sculpture:

 

                                   

 

    La tête est guimpée, c'est-à-dire qu'elle est entourée d'un voile qui masque la chevelure, le menton et la gorge. La guimpe esr portée plus simplement par les novices au couvent. Ici , c'est une guimpe de "luxe" , pour une femme bourgeoise ou noble. Ce qui ne correspond pas à une sirène qui a toujours la tête nue et de longs cheveux.

                     

                                                                         

 

         Sans aucun doute nous nous trouvons en présence d'une femme, les seins sont bien  apparents, malgré un commencement de mutilation. Mais es seins n'ont-ils pas été rajoutés plutard ?

        Celui qui a commandité ce chapiteau a-t-il changé d'avis ? et le sculpteur s'est retrouvé avec un travail déjà ébauché, sans emploi. Aussi , il en a fait une sirène ?

     

                                                                      

 

   Les bras  levés indiquent dans la liturgie chrétienne, l'imploration, la grâce d'en haut. Son bras gauche est cassé.  

 

                                                      

 

        Il a été placé un poisson dans sa main droite . Au moyen-âge, le côté droit c'est Le côté homme et le côté gauche c'est le côté femme. La droite est divine, la gauche est satanique suivant les préjugés  antiques.

         Le poisson est associé à la naissance ou ) la restauration. Si le Christ est souvent représenté comme un pêcheur, les chrétiens étant des poissons, car l'eau du baptême est leur élément naturel et l'instrument de leur régénération, il est symbolisé lui-même par le poisson. a symbolique du poisson s'et étendue au christianisme. Le mot grec Ichtus (poisson) est en effet pris pa r les chrétiens comme idéogramme, chacune des cinq lettres grecques étant regardée comme initiales du Christ: Iesos Cristos Theou Hios Sôter, littéralement "Jésus Christ, Fils de Dieu, Sauveur".

       Ici, la "sirène" nous présente le poisson dans la main droite, elle nous le présente comme le Christ qu'il faut honorer.

                                 

      La queue est double, une queue réelle et une queue formée par la réunion de deux nageoirres, la caudale et l'anale. On dirait que cette queue a été plaquée sur le bas de  son corps pour cacher son sexe.

     Vous pouvez voir ci-dessus, à droite, un extrait d'une fresque de l'église d'Oaksey (Angleterre), une sirène qui ressemble à celle de Saint-Brisson. Elle est représenté  devant un Saint-Christophe. 

    Ce chapiteau représente bien une femme par sa coiffe et ses seins (ajoutés), elle a été transformée en Sirène par la suite; Aujourd'hui vous la voyez entre deux volutes, dont une est cassée. Par sa queue, elle se trouve à l'extérieur d'un jardin fleuri clôture par une palissade en lattes de bois pointues

Ce chapiteau n'est pas roman, il a été placé sur une colonne torée plus ancienne, sur laquelle vous pouvez voir les marques qu'a laissé le temps.

    Ce n'est donc pas le Christ, comme certains l ont voulu le faire croire et  répendu dans leurs écrits.

 

 

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